Coupe d'Afrique des nations : le Togo jette l'éponge
Qui aurait-pu penser qu'un jour, dans le monde du sport, une équipe puisse jeter l'éponge à cause d'une attaque terroriste ? Ce tragique événement est digne d'un scénario TV, c'est une bien cruelle réalité.
Les éperviers ont été victime, vendredi, d'une fusillade au Cabinda, causant un, puis deux, et selon les dernières informations, un troisième mort, tous issus de la fédération togolaise.
Presque 48h après l'attaque, les questions fusent à tout va : annuler la compétition ? Impensable. Les pertes économiques, en raison des diffusions télévisées seraient trop importantes, et décaler l'organisation d'une telle compétition serait inenvisageable.
Alors que faire ? Le Maroc, 4ème du groupe de qualifications pour la CAN, derrière le Togo, peut-il remplacer le Togo ? Impossible. Ils devraient jouer lundi et niveau timing...je vous laisse imaginer.
Bref, le retrait annoncé de l'équipe d'Emmanuel Adebayor est irrévocable et insurmontable.
Il y aura, à moins d'une solution miracle, une équipe en moins dans la compétition. Du jamais vu.
Même pas le temps de s'en remettre que la fédération togolaise essuie déjà des critiques de la CAF qui via le règlement de la CAN précise qu'un « forfait déclaré moins de vingt jours avant le commencement de la compétition finale ou pendant celle-ci» entraîne une «amende de 50 000 dollars» et «la suspension de l’association nationale concernée pour les deux éditions suivantes de la Coupe d’Afrique des nations».
Cependant, ce même règlement stipule que des « cas de force majeure » peut être évoqués et seront tranchés par la commission d'organisation ».
La polémique ne fait que débuter, évidemment. Très justement, Thomas Dossevi, joueur du FC Nantes, a précisé «On est tous un peu choqués: on se demande pourquoi la CAN se déroule à Cabinda. Comment peut-on organiser un tournoi dans un pays en guerre ?».
Il faut être honnête, les organisateurs de la CAN sont des imbéciles. Mais le pire, c'est qu'ils sont des imbéciles conscients. Espérons que leur conscience les tourmentera autant que celle des pauvres victimes de cette fusillade qui aura gâché la fête avant même le début de la compétition.